SmartGrid, PowerGrid et… FarmGrid, l’énergie de demain.


De l’EcoFarm au FarmGrid il n’y a qu’un pas, celui de la volonté de tirer parti du meilleurs des deux mondes, celui de l’agriculture et de la production d’Énergie Renouvelable (EnR) . Un mariage qui n’a rien de honteux, on peut prôner une certaine forme de résilience, être pour l’avènement des LowTech sans toutefois croire que notre monde de demain se fera sans l’aide de la technologie et de l’innovation. La transition énergétique s’accompagnera d’une cohorte d’innovations technologiques, dont quelques-unes seront disruptives. Cette ferme pilote serait donc un équilibre de LowTech et de HighTech pour la partie production d’énergie mais aussi pour la production agricole et sa gestion au quotidien.

L'énergie en FarmGrid dans les zones périurbaines

Visions de FarmGrid en AgroÉnergie

L'énergie en FarmGrid dans les zones périurbaines

Le principe de production énérgétique et alimentaire en FarmGrid est relativement simple: les serres agricoles peuvent être équipées en photovoltaïque et constituer un maillage territorial de production.
L’arrivée de compteurs intelligents chez les professionnels et l’ouverture à la production autonome du réseau par Enedis (nouveau nom d’ERDF) permettrait de doubler l’intérêt de ces structures en AgroÉnergie (agriculture et production d’énergie).
On peut aussi imaginer des zones de production temporaires sur les terres en jachère avec des unités mobiles permettant ainsi de produire de l’énergie mais aussi de régénérer les sols tout en empêchant la pousse de mauvaises herbes.

Nos petits et grands ensembles ont un fonctionnement organique, celui d’un organisme vivant, battant au rythme de la vie des citoyens et fait d’échanges entre ville et campagne. Nos Métropoles grandes consommatrices d’énergie doivent pouvoir puiser, au plus près, les ressources nécessaires à leur stabilité et à leur indépendance. L’énergie tout comme l’alimentation nous sont indispensables et nous pouvons en produire localement, la stocker et la redistribuer, si nous nous en donnons les moyens. C’est économiquement et environnementalement la voie à suivre, une voie qui peut être incluse dans les projets de FlexGrid et d’OIR.
C’est pourquoi nous voulons organiser la création d’un GIP ou d’un Syndicat Mixte ou encore d’une SCIC auprès de la collectivité territoriale, afin qu’elle puisse procéder à la mise en œuvre d’un démonstrateur de FarmGrid dans cette vallée et peut-être l’inclure aussi dans le projet InterFlex.

Doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial permettrait de faire de gigantesques économies tout en soignant la planète. Ainsi, faire passer la part de l’énergie renouvelable de 18% à 36% d’ici 2030, ferait économiser jusqu’à 4.200 milliards de dollars (3.742 milliards d’euros) par an, affirme l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). (extrait du Figaro 17/03/2016).

Sans compter les emplois induits par les technologies utilisées et sur ceux provenant de l’agriculture si un réseau de production mixte efficient était mis en place.

Pour la mutualisation de la production d’énergie décarbonée en zone urbaine, périurbaine et rurale

Imaginez toute les serres du territoires équipées en photovoltaïque, avec des puits Canadiens et tunnels à galets pour en gérer la température, des serres connectées pour non seulement gérer au mieux l’irrigation, la croissance mais aussi la production d’énergie renouvelable, des serres low-tech et en même temps high-tech. Imaginez-les se constituer en réseau de production énergétique mutualisé, doté de micro-méthanisation pour gérer les déchets verts et organiques, de briques électrolyse/hydrogène distribuant le surplus énergétique des exploitations à nos villes ou le stockant pour mieux le redistribuer aux heures de pointe de consommation (voire alimentant une BlockChain de type SolarCoin). Imaginez des centres de stockage alimentaires collectifs, disséminés sur le territoire et équipés de concentrateurs solaires pour la production du froid de stockage (techno HélioClim pouvant produire du -30°) et réinjectant la chaleur fatale dans le réseau, des minis-fermes solaires de quelques Kw dans les vallées, des micro-hydroliennes etc.
De même en ville, chaque quartier pourrait être doté d’une ferme urbaine servant de MicroGrid, accueillant un poste de transformation des biodéchets en intrants pour la ferme (aquaponie/bioponie) ou en énergie, une structure équipée de serres photovoltaïques, d’un système de climatisation solaire et de gestion de l’énergie fatale urbaine, d’une unité stockage d’énergie localisé, d’une pile à combustible etc.

Production d’énergie primaire en PACA (2014)

  • Hydraulique 66% 66%
  • Bois 23% 23%
  • Photovoltaïque 6% 6%
  • Déchets 2% 2%
  • éolien 1% 1%
  • solaire thermique 1% 1%
  • Autres 1% 1%
  • Dont apport National (Gaz-Thermique-Nucléaire) 56% 56%

Aujourd’hui, à l’heure des SmartCities, des SmartGrid, du projet FlexGrid régional, de l’OIN dans la vallée du Var et de l’OIR en cours, il est grand temps de faire un focus sur les possibilités de mise en commun de la production énergétique, notre département est visiblement en retard quant aux surfaces exploitées pour la production photovoltaïque, nous n’avons pas de fermes solaires et nos toits ne sont pas assez équipés, que ce soit dans le public ou le privé.

Alors qu’attendons-nous pour créer des SmartFarms linkées en FarmGrid ?

Des SCOP et des SCIC

Les SCOP énergétiques sont donc plus que jamais au cœur de la transition et la mise en réseau d’une production solaire, par les maraîchers et agriculteurs qui souhaiteraient s’équiper de serres photovoltaïques, serait facilité par Enedis (ERDF) ou via des solutions d’épargne citoyenne comme EnerCoop.
Les investisseurs potentiels ne manquent pas, le surcoût et l’installation d’un tel système plus ceux de gestion de la ventilation par convection/Puits Canadiens peuvent facilement être pris en charge par une SCOP d’agriculteurs, des investisseurs privés, voire par la Ville ou la Région en montant une SCIC ou PTCE.

Une petite révolution chez ERDF

Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis (ERDF), a annoncé jeudi 12 mai 2016, la mise à disposition anticipée pour les autoconsommateurs du nouveau compteur communicant Linky à partir de janvier 2017.
Cette disposition, réclamée par le SER (Syndicat des énergies renouvelables), permettra de lever un frein économique majeur au développement de l’autoconsommation solaire photovoltaïque dans les secteurs résidentiel et petit professionnel.

 Linker un réseau d’agriculteurs/citoyens producteurs d’énergie, c’est une étape qui sera franchie un jour ou l’autre ! Alors pourquoi attendre ? Innovons maintenant, ensemble et localement, pour mieux maîtriser ces concepts demain !


Économie de partage et énergies renouvelables


Créer un réseau d’électricité local tout en combinant développement durable et technologie de pointe ? Le SmartGrid est au service du développement durable, c’est un micro-réseau électrique de petite ou moyenne taille, au sein de ce réseau s’insèrent diverses installations de productions locales telles que des panneaux photovoltaïques, des piles à combustible, de petits générateurs de biomasse ou des mini-éoliennes. En lien avec des installations de consommation, de stockage et des outils de supervision, le réseau se raccorde au réseau de distribution ou fonctionne de manière isolée. Cet outil intelligent intervient de plus en plus dans les réseaux d’électricité et sera à l’avenir incontournable.

La BlockChain et la production d’énergie solaire via le SolarCoin


SolarCoin-blockchain

Et nos vallées ?


Des fermes solaires naissent chaque jour dans le monde et même dans notre région, avec la ferme des Mées (la plus importante ferme solaire de France). Il est donc aussi possible de créer des micro-grids dans nos montagnes comme on le fait d’ailleurs dans certaines zones isolées.
Des centrales de quelques dizaines de KW peuvent subvenir aux besoins des villages de nos vallées et montagnes, certaines terres particulièrement bien exposées peuvent accueillir ces installations sans toutefois nuire au paysage. Des investisseurs privés et de grands groupes sont prêts à s’engager aux cotés des communes ou de groupes de citoyens pour créer cette dynamique.