Le Projet de Ferme Pilote
Cette « SmartFarm » ou « EcoFarm » serait autosuffisante en énergie (EnR) grâce aux technologies suivantes:
- Des panneaux photovoltaïques standards sur le bâti de la serre, à l’instar de ce qui se fait déjà sur les serres solaires. Avec pour partie des panneaux hybrides de type DualSun où l’eau fait baisser la température des panneaux ce qui augmente leur rendement et peut fournir de la chaleur à un système de gestion thermique.
- Concentration solaire pour production chaud/froid, relève de froid en Aquaponie et froid de stockage collaboratif, technologie locale portée par HélioClim (Mandelieu) ou bien une climatisation solaire par dessiccation (DEC).
- Compostage en tas et puits canadiens ou couloir à galets pour la relève de chauffe, un micro-générateur biomasse, mini-plateforme de compostage collaboratif, une climatisation naturelle par convection et système adiabatique.
- Des micro-éoliennes verticales de type Maglev (bon rendement dès les plus faibles turbulences).
- Stockage de surproduction d’énergie pour le Micro-Grid par containers-batteries, ou en CAES ou encore via du stockage à hydrogène solide ? (MCPhy Grenoble).
- Cette serre innovante serait directement connectée au SmartGrid local constituant ainsi le premier FarmGrid du territoire avec à la clé, une énergie renouvelable et qui peut-être coopérative, en SEM ou SCIC.
Vision d’ensemble de la structure (liste technos non exhaustive)
La Ferme Pilote, démonstrateur pour les quartiers, les zones périurbaines et les villages
– Elle participerait à la promotion de la Polyculture en s’appuyant sur les travaux de l’INRA à ce sujet et sur l’expérience d’ingénieurs agronomes locaux. En testant in situ les cultures compatibles et les plus efficientes en maraîchage biologique intensif en polyculture, un mode de culture qui offre un rendement supérieur à la monoculture et qui permet une baisse drastique des besoins en eaux (via culture en buttes, paillage, Mulch, BRF). Le surcoût de travail humain est compensé par la qualité de production et son potentiel de vente.
– Elle servirait à promouvoir l’agriculture urbaine en installant un toit potager « test » ainsi qu’une serre autonome, le tout dédié à une future commercialisation de kits fabriqués localement ? Et dans le but d’essaimer des fermes urbaines et de promouvoir les toits potagers.
– Elle comprendrait une zone dédiée à l’Aquaponie, un élevage de truites argentées( ou de tilapia ) et une culture de légumes, dans un écosystème sans rejets d’eau, de filtration ou de fertilisants chimiques (quand on arrive à produire 50t de poisson sur 2000m2 au Canada tout en récoltant des fraises et de la laitue parfois par -30° qu’en sera-t-il dans le sud de la France !? avec en sus une production de lombrics (via biocompost) pour les poissons et peut-être un micro-élevage de poules etc.
– Cette serre serait bien évidement « connectée » grâce à des modules Arduino (OpenSource) afin de gérer la croissance, la température, l’apport d’eau, la ventilation, le nettoyage des panneaux, la gestion d’eau de pluie etc.
– Elle comprendrait une zone dédiée à l’Hydroponie en « bioponie » où les intrants sont des engrais organiques, issus de résidus agro-
– Une zone de production de Spiruline, une algue très prisée comme complément alimentaire et avec un très bon taux de protéines .
– Une zone de production de Fleurs Comestibles et d’aromates à l’instar de ce que produit l’excellent maison Marius Auda.
– Une autre zone dédiée à la culture de Champignons et à la vente de kits pour particuliers (recyclage local du marc de café par exemple).
– Un système de compostage collectif de biodéchets (micro-générateur biomasse + élevage lombrics).
– Un étang à filtration biologique pour le traitement de l’eau de pluie (nettoyage des cellules photovoltaïques) et la culture de spiruline.
– Des dépendances diverses pour la vente, la restauration et le stockage (zone de stockage dont le froid serait produit par la une solution de froid solaire et qui pourrait être mutualisée entre les différents maraîchers.
– Un incubateur pour les champignons et la spiruline.
Comme ferme pédagogique, elle développerait aussi les échanges intergénérationnels et la mixité sociale (partenariat avec des CAT et CFA), des cours pourraient y être dispensés.
Le but de cette expérience étant d’essaimer des fermes urbaines, périurbaines et rurales auto-suffisantes, afin de participer à l’effort dans la lutte contre le réchauffement climatique (au delà des économies de CO2 promises par les circuits-courts). En les connectant au Grid local (la SmartCity) pour créer un FarmGrid où l’énergie serait redistribuée sur le réseau ou stockée pour palier aux pics énergétiques. Avec en parallèle, la réhabilitation des bâtis agricoles ou urbains existants en fermes urbaines modernes à haut-rendement. Cette SCOP Énergétique Agricole pourrait voir le jour avec la création d’une SCIC, si la commune veut s’engager dans la gouvernance avec les investisseurs privés (Maraîchers et investisseurs externes).
La consommation de viande dans le monde est en baisse, et c’est la voie que choisissent nombre de nos concitoyens pour éviter de cautionner l’élevage intensif et hautement producteur de CO2. L’Aquaponie permettrait de nous procurer, au plus près, les protéines animales nécessaires en installant des Fermes Urbaines équipées dans les centres-villes. Cet élevage de proximité couplé à un haut rendement de légumes et une des solutions d’avenir à mettre en œuvre rapidement. La Spiruline est aussi l’une de ces solutions, avec un taux de protéines trois fois supérieur à celui de la viande, cet algue magique peut être cultivée avec succès dans notre région, avec peu d’investissement et une production stable. Les légumineuses entrent aussi dans le cercle fermé des produits protéinés et peuvent être cultivées par exemple dans la zone extérieure d’une ferme périurbaine en agroécologie.
Les fermes Urbaines
Pourquoi une Ferme Urbaine ?
L’agriculture urbaine imbrique les pratiques agricoles dans la ville, en parcelles partagées, en jardins individuels et/ou collectifs. L’agriculture offre un intérêt économique local certain, avec différents types de production, légumes, plantes, champignons sur le territoire urbain ou périurbains. Le concept fait l’objet d’études et de projets à moyen terme en Agriculture verticale.
Les espaces cultivés et bâtis participent activement au processus d’urbanisation. L’agriculture urbaine participe également à l’enrichissement en biodiversités de la ville, une gestion optimisée des espaces verts et des biodéchets urbains peut être source d’une biomasse d’intérêt pour une petite agriculture urbaine. L’agriculture urbaine et périurbaine est une des solutions proposées et recommandées par l’ONU et la FAO pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire aux défis de l’urbanisation et de la périurbanisation. En effet, selon la FAO, l’agriculture urbaine et périurbaine est déjà utilisée par environ 700 millions de citadins (une personne sur quatre environ dans le monde).
Certains écoquartiers ont intégré une ferme urbaine dans leur périmètre (exemple : E.V.A. Lanxmeer, écoquartier d’environ 250 maisons et bureaux aux Pays-Bas). Des architectes, urbanistes, paysagistes et prospectivistes ont aussi imaginé des projets d’agriculture verticale (dans de grandes tours de plusieurs dizaines d’étages), parfois avec une perspective de relative autonomie alimentaire. Souvent l’écoquartier cherche à mettre en place un dispositif de type AMAP à proximité.
Exemple de Ferme Urbaine à Berlin (ECF)